Travailleurs étrangers et esclavage

TRAVAILLEURS ÉTRANGERS
ET ESCLAVAGE AU CANADA

 

Publier le Mercredi 6 Septembre 2023

À l'issue d'une visite au Canada, le rapporteur spécial de l'ONU Tomoya Obokota a déclaré avoir été troublé par les récits d'exploitation qu'il a entendus de la part des travailleurs migrants au pays. Il demande aux autorités canadiennes de régulariser le statut des travailleurs migrants étrangers et mettre fin au système fermé des permis de travail.

L'avocate en immigration, Yasmine Guillaume, dit en effet observer que les travailleurs étrangers doivent rester dans leurs conditions de travail misérables en raison du permis de travail fermé. C'est effectivement la réalité, ils sont souvent malheureusement victimes d'abus et c'est vraiment la nouvelle forme d'esclavage moderne, stipule l'avocate après avoir entendu les propos de M. Obokota.

« C’est effectivement la réalité. »

Et le phénomène est plus répandu que l'ONU peut le croire.
Ce n'est pas pour rien que certains employeurs congédient des employés déjà en poste pour les remplacer par des travailleurs étrangers mais bien pour une question salariale et avantages sociaux. Et ça ne se déroule pas que dans le travail au champ mais aussi dans le centre-ville de Montréal. Donc, rien à voir avec le fait qu'ils soient plus travaillants mais plutôt qu'ils cherchent à survivre à n'importe quel prix et souvent, ignorants des lois d'ici.

Début février, une enquête de Radio-Canada révélait que des travailleurs mexicains étaient payés quatre fois moins que les Québécois par l’entreprise Bombardier Produits Récréatifs (BRP).

Régulariser le statut de ces migrants comme demande l'avocate n'est pas la solution, ni pour le Québec, ni pour le Canada. Le surplus de migrants devient une problématique sérieuse pour les Canadiens et Canadiennes mettant en péril leurs sécurités. Pour recevoir autant de migrants, nous devons être en mesure de le faire, ce qui est loin d'être le cas.

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